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Retour des bus articulés sur la ligne 258

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Ce devait être un grand programme apportant un bol d'air salutaire à l'exploitation de nombreuses lignes de bus de la RATP. L'équipement des lignes 26, 150, 170 et leur retour sur la ligne 143 avaient constitué une première étape prometteuse. Il était question d'enchaîner avec plusieurs autres lignes, y compris dans Paris, notamment le 38 et le 60. Mais pas d'articulés en vue sur ces lignes. Question de tempo, et surtout de gestion de l'augmentation de la capacité de remisage dans les dépôts.

Sauf contretemps de dernière minute, le 1er septembre prochain, la ligne 258 sera exploitée en autobus articulés Urbanway hybrides à 4 portes. Il s'agira encore une fois d'un retour puisque la ligne fut équipée de PR180.2 entre 1985 et 1995.

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Puteaux - Avenue Georges Clémenceau - 10 mars 1995 - Les PR180.2 ont circulé durant 10 ans sur la ligne avant d'être victime d'une politique de lutte anti-fraude faisant passer le R312 à 2 portes pour un véhicule plus confortable en dépit de la perte de près de 50 places...© B. Basset

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Puteaux - Avenue Paul Doumer - 15 septembre 2015 - Les Citélis avaient pris la succession des R312 et seront donc remplacés par des Urbanway 18 hybrides, qui plus est dotés de 4 portes.© B. Basset

Cependant, les autobus articulés ne circuleront pas sur l'intégralité du parcours La Défense - Saint Germain en Laye : la ligne 258 sera limité au parcours La Défense - Rueil Jonchère. Une nouvelle ligne 259, assurée en autobus standard (une partie des Citélis actuellement sur le 258) assurera la desserte entre Rueil et Saint Germain en Laye : elle sera amorcée à Nanterre Université et reprendra la desserte actuellement assurée entre Nanterre et Rueil par la ligne 163, qui sera limitée au parcours Porte de Champerret - Nanterre Préfecture.


Saint Lazare : moins de trains, vers une saison 2 ?

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Moins de trains sur une ligne saturée ?

Au commencement est la réflexion de la RATP sur l'exploitation du RER A et la congestion de la ligne. Avec 1,3 millions de voyageurs, elle explose toutes les statistiques de fréquentation, et de régularité par la même occasion, mais pas dans le sens souhaité. La généralisation des rames à 2 niveaux accentue le phénomène puisque plus capacitaires, elles nécessitent des temps de stationnement à la durée incompatible avec le passage de 30 trains par heure entre Vincennes et Nanterre. Bilan, la RATP étudie un allègement du plan de transport pour améliorer la régularité en faisant moins de trains. Ou comment diminuer la capacité de transport d'une ligne saturée sous couvert de régularité avec des trains plus capacitaires... En réalité, il s'agit de tenter de minimiser les pénalités versés au STIF pour non-conformité du service. En vain, car ce n'est pas parce qu'il y aura moins d'offre qu'il y aura moins de voyageurs, donc les trains seront encore plus chargés, accentuant la dérive des temps de stationnement. Ceux qui ont milité en faveur des rames à deux niveaux en sont pour leurs frais.

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Sartrouville - 13 juillet 2013 - Présenté comme la réponse à la saturation du RER A, le MI09 a apporté une capacité supplémentaire de 40% par rapport aux MI84 et 30% par rapport aux MS61, au prix de temps de stationnement allongés peu compatibles avec l'objectif de 30 trains par heure. La réduction d'offre à la baisse neutralisera les gains, sous couvert de "robustesse", le concept passe-partout du moment. Donc que restera-t-il au crédit du MI09 ? © transportparis

La RATP réfléchit à porter l'intervalle de 2 min à 2 min 15 voire 2 min 30, soit 28 ou 24 trains par heure. En nombre de places, ce sont 5000 à 10000 places par heure qui seraient supprimées. Pour une ligne saturée, on a connu politique plus inspirée... surtout qu'en 2008, la RATP n'a pas manqué de vanter l'augmentation de capacité de la ligne.

Comme la ligne A est co-exploitée avec la SNCF et comporte un tronc commun avec les trains du groupe III de Saint Lazare, la SNCF planche en parallèle sur une refonte de l'exploitation de l'axe Paris - Bécon - Nanterre - Cergy dont la ponctualité est exécrable (65,9%) et le taux de suppressions de trains colossal (15,9% en 2015).

Le "succès" de l'opération sur le groupe II

Pour Transilien, la nouvelle desserte du groupe II, en place depuis décembre 2015, est un succès. La ponctualité a progressé de 7 à 8 points en une année et la ligne a retrouvé sa position dans le peloton des lignes les plus régulières. Mais quoi de plus facile quand l'offre a été diminuée de 25% en passant de 16 à 12 trains par heure et avec un allongement des temps de parcours allant bien au-delà des conséquences de la nécessaire densification des arrêts en première couronne ? Et quand un train est supprimé, parce que les Z6400 commencent sérieusement à flancher, l'attente est plus longue et le report plus difficile.

Sans compter qu'aux moindres travaux sur la ligne, il faut supprimer des arrêts entre Paris et Asnières, comme ce fut le cas lors des travaux entre Asnières et Bécon au printemps dernier, nécessitant un allègement de la desserte... en pleine pointe, précisément quand ces arrêts étaient les plus profitables aux voyageurs !

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Asnières - 13 avril 2015 - Transilien surfe sur des statistiques flatteuses sur le groupe II (ici sur les deux voies de droite avec la Z6470 sur voie 1 en direction de Saint Cloud) pour reproduire la même démarche sur le groupe III (avec ici le Francilien n°110 vers Nanterre Université). Mais avec moins de trains, les Francilien seront-ils suffisants ? © transportparis

33% de trains en moins sur le groupe III ? Le coût élevé de la robustesse

Avec la refonte de l'offre côté RATP sur le RER A, il n'y aurait plus 6 mais 4 créneaux pour insérer un train du groupe III à Nanterre en direction de Cergy. Ces trains sont par principe insérés "dans l'ombre" de deux missions du RER A sur la branche de Saint Germain, libérant une fenêtre suffisante entre des missions RER Cergy et Poissy. Par conséquent, la fréquence des trains de la ligne L passerait de 10 à 15 minutes : 2 trains en moins, soit 3040 places envolées. On a connu mieux pour une ligne dont le trafic a augmenté de 20% en 10 ans...

Par effet de domino, la mission omnibus Nanterre serait elle aussi cadencée au quart d'heure : encore 2 trains de moins, et 3040 places perdues sur une heure. En contrepartie, les trains seraient omnibus sur la section Paris - Nanterre, avec création des arrêts à Asnières, Les Vallées et La Garenne Colombes sur la mission Cergy qui seraient donc desservies toutes les 7 min30.

Or aucun rapport entre l'allègement de l'offre et la mise en omnibus des Paris - Cergy. La preuve, avec les travaux du tronçon central du RER A, la SNCF a mis en place l'an dernier et cette année encore une offre à 12 trains par heure, intégralement omnibus, comprenant 4 Nanterre, 4 Maisons Laffitte et 4 Cergy. La preuve que 12 omnibus peuvent passer sur la ligne pour qui en douterait encore !

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Bécon les Bruyères - 28 septembre 2011 - La Z6538 assure un Paris - Cergy : une liaison qui essaie de passer entre les mailles du RER A et qui paie les pots cassés de l'exploitation chaotique du tronçon central et des faiblesses structurelles des outils et méthodes d'exploitation de la SNCF en Ile de France. © transportparis

Donc moins de trains alors que la fréquentation augmente : outre le non-sens que cette mesure constituerait, elle pourrait téléscoper la stratégie de renouvellement du matériel. Le STIF souhaite remplacer rapidement les Z6400 obsolètes par du Francilien... qui risque de se retrouver sous-capacitaire avec une offre diminuée de 33%. La solution de réutiliser les MI2N du RER E après rénovation permettrait de gérer le sujet capacitaire, mais ces rames ne seront vraisemblablement disponibles au mieux qu'en 2023-2024, et les Z6400 auront bien du mal à tenir d'ici là (ou dans quelles conditions...). Bref, "moins de trains sur le groupe III" est incompatible avec la politique matériel roulant adoptée par le STIF (et, pour ce cas, en accord avec la SNCF).

C'est ça, le Mass Transit à la française ?

Avec la suppression d’un tiers de l’offre, en apparence, il est impossible de ne pas progresser en matière de ponctualité. Il serait même encore possible de faire mieux en ôtant encore un peu plus de trains. Mais derrière la politique d'entreprise fondée sur les statistiques de ponctualité, la capacité d'emport et la cohérence entre l'offre de transport et le besoin des territoires et des habitants devient une variable secondaire. Eh oui, une entreprise ferroviaire est aussi là pour transporter des voyageurs et pas seulement rouler des trains !

Qui plus est, on notera l'incohérence flagrante de la politique de la SNCF, entre une communication axée sur l'excellence en matière de haut débit ferroviaire et de "Mass Transit", incarnée par exemple par le projet NExTEO sur EOLE, et la réalité du terrain marquée par une réduction de l'offre. 8 trains par heure, ce n'est pas du "Mass Transit". C'est du chemin de fer à grand-papa, qui n'a rien à voir avec les besoins d'une mégapole de 12 millions d'habitants.

Côté RATP, l'incohérence existe aussi entre le projet d'allègement à 24 trains / heure et les évolutions annoncées sur SACEM, tant avec l'activation du pilotage automatique que l'extension de son périmètre vers Noisy le Grand. On rappellera que jusqu'en mai 1988, avant l'interconnexion RATP-SNCF, le RER A écoulait 24 trains / heure en BAL, sans SACEM...

Côté SNCF, on rappellera que le plan de transport de 1927 des chemins de fer de l'Etat alignait - outre les 16 trains par heure du groupe II - pas moins de 24 trains par heure sur le groupe III avec 6 Bécon, 6 La Garenne, 6 Rueil et 6 Saint Germain. Du vrai "Mass Transit" avant l'heure ! Plus récemment, au milieu des années 1990, le groupe III alignait encore 18 trains par heure avec 6 Bécon, 6 Nanterre et 6 Cergy. La desserte a été revue à 12 trains tant par la fragilité de la desserte que la réduction du nombre de voies utilisables avec la création de la liaison Paris Saint Lazare - Ermont sur le groupe IV. (Cependant, à 12 trains par heure, l'offre du groupe III est satisfaisante en volume, d'autant plus avec la densification des arrêts entre Paris et Bécon sur le groupe II.)

Bref, un projet éminemment discutable...

Le métro à Orly en 2024 ?

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C'est du moins l'objectif de la ligne 14, dont le prolongement de son actuel terminus Olympiades, dans le 13ème arrondissement de Paris, jusqu'à l'aéroport d'Orly vient d'être déclaré d'utilité publique le 29 juillet. Cette extension de 13,8 km parachèvera cette ligne dont le premier tronçon a été mis en service en octobre 1998, et qui, à l'époque, n'avait pas du tout pour objectif la configuration définie par le Grand Paris. Rappelons en effet qu'il était initialement envisagé de reprendre les branches Villejuif de la ligne 7 et Gennevilliers de la ligne 13. Avec son nouveau tracé, la ligne 14 formera une diamétrale nord-sud dans la première couronne entre Saint Denis Pleyel et Orly, proposant - enfin - une première liaison directe et commode entre le centre de Paris et l'aéroport.

Néanmoins, même avec des trains composés de 8 voitures, on restera prudent sur la gestion des flux sur la ligne, notamment du fait de la clientèle aéroportuaire généralement encombrée de bagages, ce qui pourrait provoquer une cohabitation délicate sur les sections les plus chargées de la ligne.

La mise en service en 2024, c'est à dire dans 9 ans, est étroitement associée à la candidature de Paris à l'organisation des Jeux Olympiques d'été de 2024 voire d'une Exposition Universelle en 2025. Vu les précédents retards annoncés sur les projets, y compris sur l'extension de la ligne 14 au nord, un retard sur la ligne 14 au sud n'est peut-être pas à exclure...

Voies sur berge : quel report du trafic ?

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La Ville de Paris confirme le lancement de son projet de fermeture des voies sur berge en rive droite, entre les Tuileries et le bassin de l'Arsenal. S'il est vrai qu'une semi-autoroute en plein coeur de Paris fait un peu tâche dans l'image d'Epinal de la capitale, il faut néanmoins se poser quelques questions liées à la circulation et plus particulièrement aux reports engendrés. La mairie envisage une première tranche dès octobre, mais il faudra tout de même attendre les conclusions de l'enquête publique, qui pourrait être un moment de confrontation de points de vue divergeants.

L'enjeu réside évidemment dans les conditions de report du trafic vers les quais de berge haute, qui sont déjà passablement encombrés et où les autobus, même avec des couloirs réservés, ont parfois bien du mal àévoluer. Les taxis ne manqueront pas de venir les envahir un peu plus ce qui en neutralisera le bénéfice pour les lignes de la RATP. La gestion des carrefours au droit des ponts ne manquera pas non plus de poser quelques problèmes, qui existent déjà comme au Pont Neuf.

Bref, il serait souhaitable d'assortir une mesure non exempte d'une dose médiatique d'un plan d'amélioration des conditions de circulation des autobus pour éviter que la fermeture des voies sur berge ne se traduise par une  nouvelle diminution de leurs performances, qui sont déjà bien faibles. Or de ce point de vue, pour l'instant, rien, mis à part l'attrape-gogo du "tramway sans rail et sans fil" annoncé par la majorité municipale.

Il faudrait plutôt se pencher sur un vrai sujet : réassocier les itinéraires entre la rue de Rivoli et les quais de rive droite ce qui pose inéluctablement la question de l'emplacement du site propre bus, sur les quais ou rue de Rivoli. Cette dernière ne manque pas d'intérêt, à la fois pour redynamiser le commerce par un plus grand espace évolu aux piétons et aux vélos, que pour optimiser les correspondances avec le métro.

A noter aussi cette mesure présentée en conseil des ministres aujourd'hui : le transfert des pouvoirs de police en matière de circulation du Préfet à la mairie. Une mesure historique puisque depuis Napoléon, Paris faisait exception dans ce domaine.

MP59 : le vénérable des souterrains

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En service depuis 53 ans, le MP59 est le plus ancien matériel en service sur le métro parisien. Témoignage de la robustesse des solutions techniques de l'après-guerre et du savoir-faire en matière de maintenance de la RATP, ce matériel a participéà la modernisation des lignes 1 et 4 dans les années 1960. Il a pris la succession du MP55, pionnier du roulement pneumatique, sur la ligne 11 qui fait aujourd'hui office de point de repli pour 24 des 90 rames construites entre 1963 et 1974.

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Station Pyrénées - Ligne 11 - 14 septembre 2012 - 24 trains à 4 caisses circulent sur la ligne 11 en attendant son prolongement et l'arrivée du MP14. Les quinquagénaires MP59 seront-ils sexagénaires ? © transportparis

Le MP59 attend le prolongement de la ligne 11 des Lilas à Rosny Bois Perrier qui prévoit un nouvel atelier de maintenance compatible avec le nouveau matériel, le site actuel souterrain situé en aval du terminus Mairie des Lilas étant incompatible avec la disposition des nouveaux équipements électriques. Les voyageurs doivent donc être patients sur cette ligne puisque le renouvellement du matériel n'est pas envisageable avant 2020. Les amateurs de "vieilles tôles" en revanche ne manqueront pas de parcourir les 6,6 km de la ligne 11 pour goûter aux "joies" d'emprunter un matériel de conception après-guerre, qui sent, qui vibre, qui brinquebale dans tous les sens...

Le MP59 a donc droit à son tour àun dossier de transportparis qui attend vos commentaires !

Voies sur berges : la Ville de Paris passe outre l'avis négatif

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Avis négatif de la Commission d'enquête publique sur le réaménagement des voies sur berges en rive droite, entre les Tuileries et le port de l'Arsenal : le rapport met en avant l'impact des reports de la circulation sur les axes parallèles et notamment sur les quais "hauts", y compris sur des arrondissements hors du périmètre de l'enquête publique. L'étude d'impact environnemental est jugée insuffisante, ne permettant pas, selon la commission, d'évaluer réellement les effets sur la réduction de la pollution liée à la circulation automobile. La Commission souligne que le projet risque au contraire d'augmenter la pollution, et évalue l'augmentation du temps de trajet Tuileries - Arsenal entre 8 et 11 minutes.

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Pont au Change - 15 septembre 2015 - Parmi les lignes les plus concernées par les conséquences de la fermeture des voies sur berges de rive droite et le "tram sans rails et sans fil" : le 72 Hôtel de Ville - Parc de Saint Cloud à la régularité déjà bien moyenne... © transportparis

Le rapport est évidemment utiliséà des fins politiques entre majorité et opposition. La maire de Paris déplore le "déni d'urgence climatique" et met en avant un sondage IFOP selon lequel 60% des parisiens interrogés serait favorable au projet. Elle annonce donc passer outre l'avis de l'enquête publique.

Soit. Alors essayons de réfléchir à l'abri du brouhaha politico-politicien.

Supprimer les voies sur berges au profit des piétons apparaît de prime abord comme une mesure évidente pour éliminer une autoroute en plein coeur de Paris. Les berges de Seine constituent un site touristique d'attrait évident. Cependant, la pratique de ces lieux met en évidence une autre pollution qui n'est absolument pas prise en compte dans le dossier : les odeurs de gasoil par la circulation des bateaux-mouches vaut bien celle des automobiles !  S'intéresser à la pollution oui, mais à toutes les pollutions générées par l'usage de carburants d'origine fossile !

L'impact des reports de circulation semble donc quelque peu sous-évalué, d'autant que la circulation sur les quais hauts est déjà largement encombrée : les autobus sont pénalisés, malgré le couloir réservé. Le nombre de lignes est important, aboutissant à la formation de trains de bus, et le couloir accueille nombre de taxis, Open Tour et autres cyclistes qui en altèrent son efficacité. La maire de Paris soutient le projet d'un "tramway sans fil et sans rails" - disons plutôt d'un BHNS - sur les quais hauts... mais sans s'interroger sur l'impact des deux mesures, ni même si le positionnement le plus judicieux entre les quais et l'axe Rivoli - Saint Antoine.

Plus globalement, on pourra reprocher à la démarche actuelle de ne pas s'inscrire dans un schéma plus global : c'est un peu "on ferme ici et on verra bien ce qui se passera". Au final, il n'est pas avéré que la pollution diminue, surtout si les encombrements augmentent en importance... surtout sans mesure de compensation réellement efficace : ce n'est pas un BHNS sans analyse réelle des besoins qui pourra apporter la réponse satisfaisante !

Ligne K : le Francilien, enfin

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Ce n'est pas la plus fréquentée des lignes Transilien, ni la plus densément desservie. Reliant Paris Nord à Crépy en Valois, la ligne K a depuis ces dernières années épuisé les séries les plus anciennes de matériel roulant et collectionné les mauvais résultats de régularité. La disparition des Z6100 au profit RIB certes modernisées mais malgré tout quadragénaires, tractées par des BB17000 quinqugénaires, ne pouvait être qu'un palliatif de courte durée. Le Francilien arrivera donc sur la ligne K à partir de septembre.

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Mitry-Claye - 10 avril 2012 - Outre la douzaine d'allers-retours Paris - Crépy en Valois, quelques navettes Crépy - Mitry en correspondance avec le RER B. Les prestations des RIB sont encore un peu plus réduites en Ile de France : tant mieux ! © transportparis

La première tranche optionnelle du Francilien, commandée après le vote du STIF le 11 décembre 2013, prévoit 24 rames longues dont 18 vont être engagées sur la ligne K et les 6 autres sur la ligne Creil - Pontoise, rattachée à la ligne H. De la sorte, les RIB auront été complètement éradiquée sur le réseau Nord. C'est d'ailleurs aussi le cas sur le réseau Saint Lazare avec l'achèvement de la livraison des 55 rames courtes de la tranche ferme.

CDG Express : un euro qui ne passe pas

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Le gouvernement confirme l'intention d'instaurer une taxe de 1€ sur tous les billets d'avion au départ et à l'arrivée de l'aéroport de Roissy pour contribuer au financement de CDG Express. Air France - KLM, par la voix de son président, a exprimé ses réticences sur ce projet considérant qu'il viendrait destabiliser le plan d'entreprise et lui ferait supporter une partie de la rentabilité du projet. Même discours de la part de la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande. Toutes compagnies aériennes confondues, le projet de taxe représenterait 35 à 40 M€ par an. Elle serait instaurée dès 2017 pour poursuivre le financement des études et lancer les premières acquisitions foncières, compensant l'absence de ressources propres de l'Etat.


RER A : bilan d'un deuxième été

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Les quatre semaines de fermeture estivale du RER A ont concerné cette année la section La Défense - Nation. L'absence de la principale liaison est-ouest d'Ile de France n'est pas passée inaperçue, d'autant que le réseau Saint Lazare a encore une fois fait preuve de son extrême fragilité dans sa mission de suppléant, même si la situation a été globalement moins difficile que l'année dernière pour la simple raison qu'il faisait moins chaud : en 2015, on avait en effet enregistré de nombreux problèmes d'arrachage de la caténaire ou de voies liés à une chaleur accentuant les problèmes d'obsolescence des installations. Ceci dit, le 17 août dernier, la multiplication des incidents sur l'infrastructure et le matériel roulant s'est traduite par la présence de nombreux voyageurs abandonnant les trains pour marcher sur les voies. L'un d'eux a décidé de jouer à cache-cache (ou de chercher des Pokémon...) dans la tranchée des Batignolles, provoquant plus de 2 heures d'arrêt des circulations. Il a été condamné en comparution immédiate à 6 mois d'emprisonnement ferme et 23 000 € d'amende.

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Le radier du tunnel mis à nu pour installer un tapis antivibratile sous la couche de ballast : outre la maintenance patrimoniale de l'infrastructure, ce tapis réduira le niveau sonore lié au roulement et la propagation des effets de la sollicitation de l'ouvrage notamment dans les tréfonds d'immeubles. (cliché RATP)

Ainsi, cet été, 5200 m de voies ont été renouvelés : c'est 1000 m de plus que ce qui était prévu initialement, ce qui a permis de compenser les carences de l'année dernière, le programme de référence n'ayant pas été complètement réalisé. En résumé, les voies et installations de signalisation ont été déposées, le ballast également, de sorte à remettre le radier en béton à nu et le conforter, notamment pour limiter les infiltrations d'eau. Un tapis antivibration a été installé avant le déversement du nouveau ballast et la pose des nouvelles voies. Parallèlement, d'autres travaux ont été menés, comme par exemple la rénovation du revêtement des quais de la station Gare de Lyon. Voir plus d'images des travaux sur le site de la RATP.

A ce propos, on en profitera pour évoquer une autre opération réalisée sur le RER A, à La Défense, avec la rénovation de l'éclairage, le nettoyage et la remise en peinture de la salle d'échanges de La Défense, ce qui lui a donné un coup de neuf fort appréciable. Depuis son ouverture en 1970, son aménagement a plusieurs fois évolué mais l'espace s'est encombré et par conséquent assombri.

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La Défense - 3 septembre 2016 - Quelques tonnes de peinture et un nouvel éclairage pour la salle d'échanges mise en service en 1970. © transportparis

Pour 2017, le programme prévoit l'interception du trafic entre Etoile et Nation avec des travaux la dernière semaine de juillet et les trois premières semaines d"août.

Métro parisien : quelles nouvelles extensions possibles ?

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Le Grand Paris Express est un projet phare : il est tellement éblouissant qu'il met dans l'ombre le réseau existant. Pourtant, même dans l'hypothèse de réalisation complète des lignes 15, 16, 17 et 18, l'actuel réseau continuera de drainer la majorité des voyageurs circulant en métro. Outre la modernisation du matériel roulant et de l'exploitation des lignes (Octys, automatisation), la question de nouvelles extensions mérite d'être posée... à condition d'en fixer les règles. Largement sollicité, le réseau ne peut se permettre de tirer des plans sur la comète qu'il ne serait pas en capacité de supporter.

Bref, quels seraient les projets dont la mise à l'étude pourrait être argumentée, afin d'en connaître le trafic potentiel, l'impact sur le fonctionnement de la ligne et le bilan socio-économique ? C'est à cet inventaire "mesuré" que s'est livrétransportparis avec quelques principes :

  • envisager la connexion des radiales avec les lignes de rocade (T1 et extensions, T2, ligne 15) ;
  • éviter les risques de report de trafic non supportables par des lignes qui seraient en limite de capacité ;
  • écarter de l'analyse les lignes 2 et 6 (circulaires ou quasi-circulaires intra-muros), 8 (déjà bien assez longue), 13 (toujours fragile) ;
  • intégrer des projets déjà inscrits au SDRIF ;
  • ne pas remettre en cause des opérations déjà lancées à un stade irréversible ;
  • ne pas bousculer trop frontalement les schémas du Grand Paris Express, du moins pas dans son corps principal ;
  • évidemment, prendre en compte la réalité des flux (le métro, c'est du "mass transit" et non une réponse à la surcharge de quelques bus par jour sur une ligne), les contraintes budgétaires et donc techniques : c'est notamment la raison pour laquelle certaines extensions suggérées de longue date (ligne 9 au Musée de Sèvres et lignes 10 à Saint Cloud) n'ont pas été intégrées dans notre dossier compte tenu des impacts sur l'infrastructure existante et l'exploitation des lignes.

Le dossier que nous vous présentons a vocation àêtre une base de discussion plus qu'un produit fini. Les échanges qui ne manqueront pas d'être amorcés sur la base de ce document permettront de l'amender. Aussi, chers lecteurs, nous vous demanderons d'être concis dans vos propres analyses et suggestions et de respecter les règles énoncées ci-dessus. Bonne lecture !

Restructuration bus dans Paris : le projet

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Le voici : le projet de réorganisation de la desserte bus dans Paris se dévoile sur son site Internet.

Nous y reviendrons dans quelques jours (eh oui, c'est Innotrans donc transhumance à Berlin !). Ce message ayant simplement une vocation d'information sur l'ouverture du site Internet dédiéà ce projet, les commentaires ne sont pas ouverts : nous proposerons un article complet dès analyse du dossier.

 

Le Montmartrobus ne s'époumone plus

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Avec la mise en service progressive des 16 Oreos 4x commandés auprès de Gépébus, la RATP renoue avec la traction électrique sur le Montrmartrobus. Cette ligne circulant dans les petites rues de la butte Montmartre entre la place Pigalle et la mairie du 18ème arrondissement a été créée le 10 février 1983. Exploitée d'abord avec des Renault Master aménagés en autobus, il fallut rapidement passer au stade supérieur, avec des CBM220 puis des Van Hool A508, de format midibus, offrant une quarantaine de places. Malheureusement, les performances de ces véhicules restaient limitées compte tenu de la rudesse des pentes.

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Paris - Place des Abbesses - 1983 - Montmartrobus première version avec un GX17, sur base de Renault Master carrossé par Heuliez. Un microbus expérimental (cliché X)

En 1998, la RATP réceptionne ses premiers Oreos 55E, fonctionnant à l'électricité grâce à des batteries. Le terminus de la mairie du 18ème arrondissement avait étééquipé d'une station de recharge. Malheureusement, ces véhicules n'étaient pas au point et présentaient une fiabilité insuffisante : la RATP dut se résoudre à maintenir en service les Van Hool A508, à récupérer des GX117 d'autres navettes urbaines et à acquérir d'occasion deux Oreos 55 à moteur Diesel.

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Paris - Place Pigalle - 17 décembre 2013 - Montrmartrobus version électrique, première version. Les Oreos 55E n'auront pas fait long feu en raison d'une fiabilité insuffisante... © transportparis

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Paris - Rue Girardon - 6 avril 2010 - Montmartre, ce n'est pas du plat et les GX117 s'époumonaient dans les rues de la butte : bilan, du bruit et des odeurs... © transportparis

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Paris - Rue Helmer - 21 août 2011 - La version thermique de l'Oreos 55 s'est aussi frottée aux pentes de la butte pour venir en secours de leurs petits frères électriques... sans beaucoup plus de succès car ces midibus se montraient eux aussi de constitution fragile... © transportparis

Les nouveaux Oreos 4X vont devoir faire oublier cette première tentative d'exploitation électrique : la technique étant mieux maîtrisée, on peut espérer une issue favorable à ces véhicules.

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Paris - Rue Dubois - 17 septembre 2016 - Vue sur Paris imprenable : entre deux couples jouant du selfie pour immortaliser leur séjour parisien, d'autres photographient les nouveaux midibus électriques de la RATP... © transportparis

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Paris - Rue des Saules - 17 septembre 2016 - Le nouvel Oreos 4X du Montmartrobus se montrera-t-il aussi agile que le célèbre lapin montmartrois, implanté de longue date au pied des quelques vignes parisiennes ? © transportparis

Bus parisiens : un toilettage plus qu'une révolution

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Voici en résumé le projet de réorganisation du réseau parisien. Plus qu'une refonte de grande ampleur, il s'agit plutôt d'un "honnête toilettage" sans véritable remise en cause de fond de l'organisation du réseau. Principal objectif, délester les troncs communs suroccupés en nombre de bus (jusqu'à 100 par heure) avec des taux de charge de 13 à 20%, notamment avenue de l'Opéra, sur l'axe Rivoli / Quais de Seine, et au contraire, rééquilibrer l'offre en faveur des arrondissements périphériques moins bien lotis, alors que les taux de charge rencontrés y sont élevés (qui fera le tour de Paris par 22, 31, 60, 64, 62 en sera convaincu s'il survit à cette épreuve).

Deux nouveautés figurent dans ce plan. Une ligne 25 reliera la bibliothèque François Mitterrand au port aux Anglais en préfiguration du TZEN5 pour délester la ligne 325. Une ligne 71 assurera la liaison entre la bibliothèque et la porte de La Villette via le pont de Bercy, la place Daumesnil, Nation, Père Lachaise, Buttes Chaumont et la Porte de Pantin.

Les lignes inchangées sont nombreuses : usagers des lignes 26, 27, 29, 31, 35, 38, 42, 46, 52, 54, 56, 57, 62, 64, 73, 82, 93, 94, 95, 96, soyez tranquilles, pas de changement ! Pour les autres, voici de façon très résumée les modifications étudiées par le STIF avec la ville de Paris :

RRS Paris

A noter également le prolongement de la porte de Champerret à Pont Cardinet de la ligne 163 (actuellement Porte de Champerret - Nanterre Préfecture), pour améliorer la desserte des Batignolles.

Dans les prochains jours (après Innotrans...), nous ferons la comparaison avec le projet de réorganisation que nous avions proposé.

Information : la multimodalité doit encore progresser

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Il y a des progrès, ne le nions pas. L'information des voyageurs sur les réseaux franciliens progresse. Plans dynamiques, annonces sonores et visuelles, écrans d'état du trafic, applications Smartphones etc... Sur la durée, le chemin accompli depuis 20 ans est déjà conséquent.

Mais la technique va vite, plus vite que leur mise en oeuvre à grande échelle sur les réseaux, et c'est là qu'apparait le décalage et l'insatisfaction des voyageurs. D'autre part, ceux-ci supportent de moins en moins le cloisonnement des opérateurs et singulièrement entre la RATP et la SNCF.

A la RATP, les écrans Image installés dans les stations de métro et de RER renseignent les voyageurs sur l'état du trafic des lignes RATP et sur les 5 lignes de RER. En revanche, aucune information sur le réseau Transilien (lignes H, J, K, L, N, P, R et U).

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Ecran Image de la RATP dont le déploiement sur l'ensemble du réseau est en voie d'achèvement : une signalétique claire et des messages concis. En revanche, le réseau ferroviaire se limite aux 5 lignes de RER. Une multimodalité partielle. © transportparis

A La Défense, on a même assistéà une régression avec la disparition de l'écran géant installé dans les années 1990 lors de la rénovation de la salle d'échanges. Il indiquait les départs des lignes RER, Transilien, Métro, Tramway et Bus. Le nouvel écran d'indique que les départs Transilien. Pour les informations sur le RER A, prière de vous reporter aux écrans RATP situés au-dessus des lignes de contrôle des billets. Pour le métro, pas d'information avant le quai. Idem pour le tramway. Quand la modernisation des équipements peut s'avérer régressive.

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Installé lors de la rénovation de la salle d'échanges de La Défense au début des années 2000, cet immense mur d'informations délivrait les horaires de toutes les lignes RATP et SNCF : bus, tramway, métro, RER et Transilien... © EPADESA

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... mais après sa rénovation, il ne diffuse plus que les horaires de Transilien sur les côtés. Au centre, l'écran diffuse des messages publicitaires. Un non sens... mais probablement une source de revenus plus importants ! © transportparis

A la gare de Lyon, la différence de traitement de l'information des voyageurs dans la salle d'échanges du RER est frappante. La SNCF a installé ses écrans TFT dans l'ensemble de la gare . Les prochains trains du RER D sont affichés dès la ligne de validation et rappelés dans l'ensemble du hall. Pour le RER A, la RATP maintient toujours d'antiques écrans de télévision à tube cathodique présents uniquement sur la ligne de validation. Ensuite : rien !

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Gare de Lyon - Outre la différence de génération des écrans, le traitement de l'information entre les RER A et D est très différent : le voyageur du RER A ne retrouvera de l'information qu'une fois à quai alors que celui du RER D profitera d'une répétition régulière des informations.© transportparis

A la SNCF, l'information repose sur les PIVIF décentralisés sur chaque ligne et la mise en oeuvre de radios sur chaque ensemble de ligne, diffusant tous les quarts d'heure des flashes sur l'état du trafic. La coordination entre les deux progresse mais reste encore perfectible, y compris sur le plan technique. Difficile de faire une annonce dans plusieurs gares sans courir le risque de la voir couverte par le bruit de passage d'un train. Difficile de combiner message compréhensible et voisinage des riverains : cependant, certains messages adoptent un ton très feutré, typé"France Culture" ce qui le rend généralement inaudible même sans train, compte tenu de la qualité des hauts-parleurs en gare.

Plus complexe en revanche est le cas de la qualité du message et donc de l'état de connaissance du trafic par ceux qui fabriquent l'information. Et c'est probablement dans ce domaine qu'il y a encore des progrès pour la SNCF.

A bord des trains, le Francilien est présenté en exemple mais la diffusion des informations sur la bande composée de 4 petits écrans 4/3 sont peu lisibles. Les écrans situés aux coins de chaque voiture, diffusant des messages institutionnels (de la SNCF et de la Région) seraient eux bien plus efficaces car nettement plus lisibles. Les messages compatibles avec ce support seraient nettement plus importants, proches de ceux diffusés sur le même type de support à bord des MI09 et des MP05 de la ligne 1.

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A bord des MI09, les écrans alternent le thermomètre de ligne jusqu'au terminus, l'annonce de la prochaine gare et les correspondances offertes avec les réseaux ferrés (RER, métro et tramway). En revanche, l'information sur les correspondances Transilien est encore une fois plus spartiate.© transportparis

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A bord du Francilien, l'information est diffusée par les écrans de plateforme de format réduit alors que les écrans diffusant des messages institutionnels de la Région et de la SNCF sont visible de tous. © transportparis

Enfin, il reste un terre de mission : l'information entre opérateurs. C'est lors du passage d'un réseau à l'autre que peut se perdre la chaîne de l'information du voyageur quant à l'état du trafic. Historiquement, entre RER RATP et autobus RATP, l'information a été rapidement mise en place au moyen d'écrans dans les gares.

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Sous l'impulsion du STIF, les nouveaux écrans en gare annoncent les correspondances Bus quels que soient les opérateurs (dans le cas présent sur le RER E). Dans certaines gares, comme à Ermont-Eaubonne, la réciprocité a abouti à l'installation d'écrans Infogare sur les quais de la gare routière pour anticiper l'information des voyageurs. (cliché SNCF)

Côté SNCF, le principe est plus récent et s'intègre dans les projets d'aménagement des pôles d'échanges coordonnés par le STIF et les collectivités locales. C'est particulièrement le cas quand le réseau de bus est opéré par Keolis. Cela se passe de mieux en mieux avec Transdev. En revanche, avec la RATP, la continuité n'est guère de mise : des écrans ont commencéàêtre déployés dans les principaux pôles d'échanges pour annoncer les correspondances avec les lignes exploitées par la RATP. A l'inverse, difficile de savoir ce qu'il se passe sur le réseau SNCF lorsqu'on circule sur le réseau RATP... et réciproquement ! Pour le voyageur "c'est au pied du train qu'on découvre qu'il ne roulera pas".

Allez, un peu d'espoir : que le STIF arrive à améliorer la communication sur le trafic entre les deux principaux opérateurs franciliens !

TGO, TTME : premiers travaux

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A l'ouest : la phase 1 démarre

Les premiers travaux de la première phase de la tangentielle ouest - qui s'appellera donc T13 - ont débuté sur la section de la Grande Ceinture entre Saint Germain en Laye et Saint Cyr. Il a d'abord fallu commencer par débrouissailler les deux sections non utilisées, de part et d'autre de l'anonyme liaison dite "Grande Ceinture Ouest" entre Saint Germain et Noisy le Roi, avant de pouvoir déposer les installations d'origine qui n'ont pas vu passer un train depuis une bonne quinzaine d'années.

D'un coût de 306,7 M€ pour 18,8 km (soit 16,3 M€ du km), la ligne T13 assurera donc dans un premier temps la liaison entre le RER A et les lignes C, N et U en gare de Saint Cyr, avec la construction de deux nouvelles sections sous réglementation urbaine entre la gare de Saint Germain Grande Ceinture et le château d'une part, entre la gare de Saint Cyr Grande Ceinture et la gare RER - Transilien d'autre part. Si à Saint Cyr, la correspondance sera relativement aisée, à Saint Germain en Laye, l'emplacement du terminus sera assez éloigné des accès au RER A. Il faudra passer à travers le parc du château (quand il est ouvert) ou par la voirie pour le rejoindre.

Le service sera cadencé aux 10 minutes en pointe et à la demi-heure en journée. Avec les deux connexions aux extrémités, on peut espérer une fréquentation plus importante que les 1500 voyageurs de l'actuelle desserte assurée toutes les 20 minutes par 3 Z6400... quand elles sont disponibles.

Le coût est portéà 49% par la Région, à 30% par le Département des Yvelines et à 21 % par l'Etat. Par ailleurs, le STIF devra commander des Dualis à Alstom pour exploiter cette ligne qui sera alimentée en 25 kV sur le RFN existant et en 750 V continu sur les sections nouvelles.

La deuxième phase du projet est encore en phase d'études car la reprise du tracé pour desservir la gare de Poissy ont entrainé un décalage du calendrier. A ce sujet, nous rappellerons notre proposition de tracé alternatif. Si le tram-train doit bien arriver par le boulevard Gambetta, il ne semble pas opportun d'emprunter l'emprise de la Grande Ceinture au travers du golf de Saint Germain notamment : il conviendrait de passer le long de la RD190 sur l'accotement jadis utilisé par les CGB et le tramway Saint Germain - Poissy - Pontoise. De la sorte, le T13 s'éviterait un raccordement complexe entre la Grande Ceinture et la voirie, sans réelle perte de temps sur le trajet.

Au-delà, vers Achères, le tracé suggéré par la forêt ne semble pas pertinent puisqu'il ne dessert aucune zone d'habitation. En alternative, le tracé par la RD30 semble plus efficace : compatible avec des vitesses soutenues (70 km/h), il desservirait un lycée, une zone d'entreprises, un centre commercial et les lotissements nord d'Achères.  Il éviterait notamment une séquence techniquement absurde "urbain - ferroviaire - urbain" sur quelques centaines de mètres au droit du raccordement des Ambassadeurs en pleine forêt, et une courte section de voie unique.

Notre dossier sur la tangentielle ouest.

Au sud : les travaux préliminaires

La première phase du tram-train qui à terme reliera Versailles à Evry débute également. Première étape, les travaux de déviation des réseaux souterrains et la préparation de l'ouvrage qui permettra au tram-train de passer sous les voies de la ligne Paris - Toulouse en gare d'Epinay sur Orge. Longue de 20,4 km, la ligne T12 Massy - Evry sera un véritable tram-train : entre Massy et Epinay, la ligne T12 utilisera les mêmes voies que les circulations fret avant de rejoindre une section urbaine de type tramway qui, aux dernières nouvelles, sera bien alimenté en 1500 V de bout en bout sur la section urbaine, comme la Grande Ceinture.

Le coût de Massy - Evry atteint 516 M€ (soit 25,3 M€ / km) , financéà 53% par la Région, à 28% par l'Etat, 15% par le Département et 4% par SNCF Réseau. Le coût plus élevé s'explique par la plus grande longueur de section urbaine à créer et une insertion moins aisée dans un environnement plus urbain et plus autoroutier.

Cette première phase entraînera la disparition du RER C entre Juvisy et Massy Palaiseau, remplacé par une correspondance à Epinay sur Orge. La section Versailles Chantiers - Massy Palaiseau sera temporairement récupérée par les missions transitant via Pont de Rungis. Le prolongement de T12 à Versailles Chantiers achèvera une première phase d'élagage du RER C dans le sud parisien.

Dans Evry, l'arrivée du T12 pourrait amorcer la constitution d'un réseau de tramways, sous couvert d'alimentation en 1500 V et avec un gabarit à 2,65 m, ce qui écarte toute idée de connexion T7 - T12 par une section Juvisy - Evry.

Notre dossier sur la ligne Versailles - Evry.


Métro nocturne : pas besoin ?

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Nouveau débat entre la Ville de Paris, la Région Ile de France et le STIF. La première souhaite une ouverture du métro la nuit. La deuxième - qui tient les rennes du troisième - dodeline et considère que cela coûterait trop cher par rapport aux besoins : environ 100 M€ par an pour une ouverture générale du réseau du vendredi soir au dimanche soir. Une étude a été missionnée : il en résulte que le trafic potentiel existe (environ 40 000 voyageurs par jour sur la dernière heure d'exploitation par exemple) mais qu'il n'est pas compatible avec l'organisation de la maintenance du réseau et surtout de la politique de renouvellement engagée. Si Londres a pu parvenir à une ouverture du métro 24 heures sur 24 le week-end, c'est aussi parce que le réseau ferme plus tôt qu'à Paris en semaine.

La Région et le STIF ont fait remarquer à la Ville qu'avec un abonnement à 73 € par mois (6 fois moins cher qu'à Londres), il ne fallait pas trop en demander aux transports franciliens...

Bus parisiens : nos nouvelles propositions

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Après la présentation par le STIF du projet de réorganisation du réseau de bus dans Paris, nous avons dans un premier temps analysé les propositions du STIF et de la Ville de Paris, avant d'aller plus en profondeur dans une nouvelle proposition synthétique, essayant de concilier ce que nous estimons être les propositions les plus intéressantes pour l'évolution de ce réseau, par rapport aux objectifs poursuivis. Il en émerge quelques nouveautés par rapport à la précédente proposition de transportparis.

A découvrir dans ce document à télécharger.

 

 

Massy - Valenton : il va falloir être patient

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Histoire d'un malentendu lourd de conséquence. Les aménagements sur la Grande Ceinture Stratégique à Massy et au nivau du poste R d'Orly ont été malmenés par les élus locaux, notamment par la municipalité d'Antony (longtemps tenue par le président du conseil général des Hauts de Seine) qui n'y voyait que le moyen de passer plus de TGV Intersecteurs. Soit, mais ces aménagements ont aussi pour but de supprimer le terminus intermédiaire du Pont de Rungis sur le RER C et d'envoyer tous les trains à Massy Palaiseau, avec une fréquence de 15 minutes au lieu de 30 minutes aujourd'hui. Bref, quand améliorer la circulation des TGV peut améliorer l'offre RER, il devient difficile de comprendre les raisons d'une opposition obstinée.

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Orly - 10 avril 2011 - Le transit des TGV Intersecteurs par la Grande Ceinture est source d'irrégularité pour ces liaisons longue distance et pour le RER. La rame 507 traverse la gare d'Orly avant de rejoindre le raccordement donnant accès à la LN1 à Valenton. © transportparis

Néanmoins, certains aménagements ont été réalisés, notamment des opérations de gros oeuvre. Mais voilà, compte tenu du retard pris dans le démarrage des travaux, la SNCF a mobilisés ses équipes de travaux sur d'autres chantiers qu'il n'est pas possible - ni logique - de déprogrammer. Pourtant, les travaux ont été inscrits au CPER 2000-2006 pour un montant de 90 M€ de l'époque, avec un plan de financement associant de nombreuses Régions concernées par les Intersecteurs. Le Département a accepté de financer des protections acoustiques à hauteur de 1,25 M€.

Le démarrage tardif des travaux prévoyait un achèvement en 2019, en intégrant les conséquences de l'incendie du poste d'aiguillages des Ardoines, coûtant déjà 2 ans au projet. SNCF Réseau a annoncé 2 ans de retard supplémentaires par manque de ressources humaines dans le métier signalisation. Inacceptable pour les élus locaux... mais ceux-ci ne sont pas forcément exempts de tout reproche car voilà un projet qui devrait être en service depuis 10 ans !

EOLE : les choses sérieuses ont commencé

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Le prolongement du RER E à Mantes la Jolie passe aux actes. Cet été, trois gares de la ligne J ont été mises en chantier : Villennes, Vernouillet-Verneuil et Les Clairières de Verneuil. Dans les trois cas, les quais ont été rehausséà 92 cm pour proposer un accès de plain-pied aux futurs RERng, ce qui bénéficie aussi aux VB2N en attendant. Aux Clairières de Verneuil, la passerelle d'origine a été démontée et remplacée par un nouvel ouvrage muni d'un ascenseur. La passerelle de Villennes a été modifiée pour recevoir deux asceneurs. A Vernouillet-Verneuil, le passage souterrain a été remanié pour prévoir également la mise en accessibilité de la gare.

Dans Paris, les premiers travaux sont également visibles. Boulevard Haussmann, sur le square Louis XVI, des installations de chantier sont apparues à proximité du puits de liaison vers l'ouvrage souterrain, plus particulièrement la jonction entre l'extrêmité du tunnel existant et du futur ouvrage.

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Paris - Boulevard Haussmann - 16 octobre 2016 - Plusieurs installations de chantier sont apparues dans le quartier Saint Lazare : il s'agit de travaux de rabattement de la nappe phréatique pour préparer les travaux de génie civil du futur tunnel. © transportparis

A la porte Maillot, le terre-plein central a été rasé, préfigurant le réaménagement de la place qui retrouvera la forme d'un carrefour classique, élargissant l'espace devant le Palais des Congrès mais aussi sur le flanc sud de la place, qui perdra de son caractère d'échangeur routier.

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Paris - Porte Maillot - 16 octobre 2016 - Ci-dessus une vue de la porte Maillot en direction de Neuilly et ci-dessous en direction de Paris : le rond-point disparaîtra pour restaurer un carrefour classique laissant plus de place  aux piétons et pour le futur puis de lumière de la gare EOLE. © transportparis

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A Nanterre, l'ancienne gare aux marchandises de La Folie n'est plus. Les voies et les installations électriques ont été déposées, préfigurant les travaux conséquents de reconfiguration du site : il faudra en effet décaisser pour assurer la jonction avec le tunnel émergeant des profondeurs de La Défense, en limitant la valeur de la rampe à 37 pour mille (en profil corrigé par le rayon de courbe) depuis la gare qui sera située sous le CNIT. La gare préfigurera le futur quartier des Groues, transformant un espace aujourd'hui industriel en lisière de Nanterre et de La Garenne Colombes.

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Nanterre - Triage de La Folie  - 9 octobre 2016 - Voies et caténaires ont disparu, première étape des travaux sur le site de La Folie. A droite, l'ancien raccordement rejoignant le groupe V à La Garenne Colombes et l'atelier du matériel qui sera transformé pour renouer avec sa vocation initiale : il s'agira de remiser les rames hors pointe et d'assurer une partie de la maintenance du matériel EOLE. A gauche, les voies du raccordement de Bezons vers le groupe V en direction de la province. © transportparis

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Nanterre - Triage de La Folie  - 9 octobre 2016 - Vue en direction de La Défense dont aperçoit la Grande Arche en arrière-plan. Ici, s'établira la gare à 6 voies. © transportparis

Enfin, le résultat de l'appel d'offres pour le RERng devrait être connu en novembre prochain... mais compte tenu de l'actualité particulièrement mouvementée ne risque-t-elle pas d'influer sur le cours de la procédure ?

T4 : début des travaux vers Montfermeil

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Un projet symbolique

C'est un projet dont on parle de puis 10 ans et qui passe enfin aux actes. Les premiers travaux de construction de l'antenne du T4 entre Gargan et l'hôpital de Montfermeil ont débuté. Un acte symbolique à plusieurs titres.

Ce prolongement doit accompagner la transformation d'un territoire mal relié aux grands axes de transports en commun et aux principaux pôles d'emplois du nord-est parisien. Par sa configuration géographique en plateau, Clichy sous Bois et Montfermeil sont difficilement accessibles : les autobus circulent difficilement et sont souvent très chargés de voyageurs avec bagages, cabas et poussettes qui affectent la performance et la régularité.

Le plateau de Clichy et Montfermeil focalise aussi l'attention politico-médiatique, depuis les émeutes urbaines de 2005, et incarne l'enjeu du renouvellement urbain de quartiers développés en hâte dans les années 1960, sur un modèle d'aménagement propice aux ségrégations économiques, sociales et territoriales. Bien sûr, T4 ne sera pas la baguette magique de tous les maux de ce territoire, mais c'est une pierre à l'édifice de la transformation. Dans plusieurs grandes villes de France, l'arrivée du tramway dans les grands ensembles a pu joué ce rôle d'amplificateur de la rénovation, même si tous les sujets, loin de là, n'ont pas été encore traités. Avec la nouvelle liaison Bondy - Montfermeil, ses 11 nouvelles stations et son service toutes les 6 minutes, il ne faudra plus que 30 minutes pour rejoindre le RER E, alors que le trajet en bus peut prendre jusqu'à une heure.

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Le coût total du projet atteint 370 M€, dont 100 M€ pour les 15 rames Dualis commandées à Alstom (soit tout de même 6,7 M€ pour un tramway de 42 m et d'une capacité de 250 places) et 270 M€ pour l'infrastructure. Le matériel sera comme d'habitude financé par le STIF, et l'infrastructure partagée entre la Région (49%),  l'Etat (37%) et SNCF Réseau (14%).

Un tramway urbain exploité par le SNCF

Sur le plan technique, l'antenne du T4 apportera son lot de nouveautés : c'est la première fois qu'un tramway urbain (750 V continu, marche à vue, signalisation tramway et agrément STRMTG) sera exploité par la SNCF. Avec une première conséquence : la ligne T4 actuelle entre Bondy et Aulnay étant alimentée en 25000 V par usage des sous-stations du réseau Paris-Est, il va falloir créer une courte section en 750 V continu de part et d'autre de la gare de Gargan pour éviter d'avoir à implanter une caténaire 25000 V en voirie sur le débranchement.

De quoi réinterroger les choix initiaux sur le T4, plus destinés à servir de vitrine pour la SNCF en matière de transport urbain avec un tram-train qui n'accepte pas les trains et qui lui-même ne circule sur le réseau national que pour des nécessités de maintenance.

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Gargan - 14 janvier 2015 - C'est ici que débute l'antenne du T4 vers Montfermeil. L'actuelle station de Gargan sera nettement transformée pour accueillir la bifurcation. © transportparis

Autre évolution prévue avec l'antenne de Montfermeil, la reprise du terminus de Bondy qui devra gérer un tramway toutes les 90 secondes, puisque la fréquence sera de 3 minutes entre Bondy et Gargan. Naturellement, la croisée d'avant-gare et les deux voies ne suffiront pas, et ce sujet a été découvert tardivement, ce qui a contribué au décalage du calendrier de mise en service, déjà passablement bousculé par les difficultés politiques d'acceptation du projet par certains élus locaux.

Enfin, il faudra gérer la dualité d'équipement de la ligne avec les Avanto et les Dualis, les premiers semblant connaître des difficultés croissantes de fiabilité et de disponibilité.

Consultez notre dossier sur le T4.

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